Workaholisme : symptômes et causes

17 avril 2024
5 minutes

Aujourd’hui, où tout va très vite, nous sommes amenés à travailler plus dur et plus longtemps pour réussir. Si ce niveau de dévouement peut être admirable, il peut aussi être une pente glissante vers une dépendance au travail. Ce trouble touche de nombreuses personnes, les poussant à tout sacrifier au profit de leur carrière. Comment reconnaître les symptômes du workaholisme ? Nous vous apporterons toutes les informations dont vous avez besoin pour comprendre ce type d’addiction.

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Qu’est-ce que le workaholisme ?

Ce terme a été employé pour la première fois en 1968 par un psychologue américain, Wayne Oates. Le workaholisme fait référence aux bourreaux de travail. Ces derniers passent plus de temps en dépensant plus d’énergie au travail avec un véritable mal à s’en détacher ou à s’en priver.

En d’autres termes, le workaholisme est une addiction comportementale qui se manifeste par une hyper fixation sur une activité professionnelle définie. Cette addiction au travail prend de l’ampleur ces dernières années avec le progrès technologique. Il n’est plus facile de se détacher de sa profession pour vivre une vie privée épanouie.

S’il est normal d’avoir une solide éthique de travail et d’en être fier, l’addiction au travail est tout autre chose. Il ne s’agit pas seulement de travailler dur, mais aussi d’avoir l’impression de ne pas pouvoir s’arrêter de travailler.

Quelles sont les causes du workaholisme ?

L’addiction au travail peut être causée par divers facteurs.

Premièrement, certaines personnes peuvent être plus vulnérables à l’addiction au travail en raison de leurs traits de personnalité. Elles ont l’impression de devoir travailler plus dur pour prouver leur valeur ou pour éviter les critiques. Les travailleurs les plus touchés sont généralement considérés comme des perfectionnistes ou des individus qui ont besoin de tout contrôler.

Certains antécédents familiaux peuvent également jouer un rôle dans l’addiction au travail. Les personnes qui ont grandi dans des familles valorisant le travail peuvent avoir l’impression de devoir travailler excessivement pour répondre à ces attentes. Dans certains cas, l’addiction au travail est un moyen de faire face au stress ou à d’autres problèmes de santé mentale.

Avoir la pression sociétale aux fins de réussir et de s’accomplir peut aussi contribuer à l’addiction au travail. Ainsi, les gens peuvent avoir l’impression qu’ils doivent travailler plus dur et plus longtemps pour rester au niveau de leurs pairs. Cette pression peut être particulièrement forte dans certains secteurs, comme la finance ou le droit.

Quels sont les symptômes du workaholisme ?

Être addict au travail peut se manifester de différentes manières, en fonction des individus. Toutefois, il existe des symptômes communs auxquels il convient de prêter attention. Les personnes touchées :

  • Pensent obsessionnellement au travail : les bourreaux de travail ont souvent du mal à se détacher de leur profession, même s’ils n’y sont pas physiquement. Ils s’inquiètent des délais et se sentent coupables lorsqu’ils ne travaillent pas ;
  • Travaillent de longues heures : les addicts au travail sacrifient souvent leur vie personnelle. Ils sont capables d’exercer pendant la pause déjeuner, le week-end et d’emporter du travail à la maison ;
  • Négligent les relations personnelles : y compris leur conjoint, leurs enfants et leurs amis. Ils peuvent annuler des projets à la dernière minute, manquer des événements familiaux et avoir du mal à trouver du temps pour leurs relations sociales ;
  • Manifestent des problèmes de santé physique et mentale : la fatigue, les maux de tête, l’insomnie et l’anxiété ;
  • Avoir des difficultés à se détendre : les accros au travail ont du mal à se relaxer, même lorsqu’ils ne travaillent pas. Ils se sentent agités, inquiets ou même coupables lorsqu’ils ne sont pas productifs.

Cette maladie peut également entraîner une irritabilité excessive, un manque de productivité, une insatisfaction et bien d’autres troubles du comportement.

Les symptômes les plus graves ont pu être répertoriés, il s’agit  entre autres des :

  • Troubles musculaires et intestinaux ;
  • Dépressions épisodiques ;
  • Troubles anxieux.

Vous pouvez aussi avoir des TOC ou troubles obsessionnels compulsifs comme symptômes du workaholisme.

Comment vaincre le workaholisme ?

Si vous reconnaissez chez vous l’un des symptômes du workaholisme, cette prise de conscience est la première étape de guérison. Ensuite, il est important de prendre des mesures avant que votre santé mentale et physique n’en pâtisse.

Voici quelques conseils pour parvenir à un équilibre entre vie professionnelle et vie privée :

  • Fixez-vous des limites : par exemple, évitez de consulter vos courriels professionnels ou de prendre des appels professionnels pendant votre temps libre ;
  • Apprenez à déléguer : cela peut vous aider à gérer votre charge professionnelle et à réduire le stress au travail ;
  • Faites des pauses : elles doivent être régulières tout au long de la journée pour recharger vos batteries. Allez vous promener, lisez un livre ou faites quelque chose que vous aimez ;
  • Prenez soin de vous : physiquement et mentalement. Faites régulièrement de l’exercice, mangez sainement et prenez le temps de vous relaxer ;
  • Accordez-vous du repos : en profitant de vos congés comme prévu par le droit du travail.

Enfin, vous pouvez demander de l’aide si vous êtes aux prises avec une dépendance au travail. Parlez-en à votre médecin généraliste ou à un professionnel de la santé mentale pour obtenir des conseils et du soutien.

Le workaholisme est un problème réel et souvent silencieux qui touche de nombreux travailleurs. Il peut nuire à votre santé mentale et physique, ainsi qu’à vos relations personnelles. Alors, après la mise à nu des symptômes, combattez cette dépendance grâce aux conseils GoWork.