Ce que gagne le président de la République

28 mars 2024
6 minutes

Du Général de Gaulle à Emmanuel Macron, beaucoup de présidents de la république se sont succédé à la tête de la République française. La question qui revient à toutes les lèvres est : combien gagne le président de la République ?

Si dans certains pays cette information est un tabou,  en France,  le président de la République perçoit un salaire connu de tous. Sa rémunération mensuelle est plus ou moins confortable avec certains avantages liés au poste. 

Voici pour éclairer votre lanterne, une petite enquête autour des salaires des présidents en France, dans cet article.

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Quelle est la rémunération mensuelle du président de la République ? 

Il y a bien longtemps que le silence a été rompu autour de la rémunération du président de la République, bien que cette dernière ait toujours fait objet de discrétion à cause de la séparation des pouvoirs. Jadis, le salaire du président n’était régi par aucun texte légal ; ce qui lui permettait de le fixer à son gré. 

ce que gagne le président de la République

En septembre 2021, une jeune écolière interpelle le Président Emmanuel Macron en visite à Marseille : Combien gagnez-vous d’argent ? La réponse du locataire de l’Élysée ne s’est pas faite attendre : Je dois être payé comme président de la République, avant le prélèvement de la source, environ 13 500 euros par mois (…) et après le prélèvement de la source, ça doit faire 8 500 euros par mois.

Le président actuel de la France gagne 15 203,81 euros bruts par mois. Ce montant comprend  une indemnité de base d’un montant de 11 808,78 euros ; une indemnité de résidence dont le montant est de 354,26 euros. Ce salaire comprend également une indemnité de fonction. Celle-ci n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu, son montant est de 3 040,76 euros. Le salaire annuel du président Macron est donc de 182 400 euros, soit 162 000 euros net.

Le chef de l’etat et son salaire moyenne dans différents pays

Évolution du salaire des présidents français

Le salaire des présidents en France n’a pas toujours été stable. S’il change en fonction des présidents, son montant a connu des évolutions avec le temps. C’est pourquoi le président Nicolas Sarkozy en 2007 avait procédé à l’augmentation du salaire présidentiel. L’ex occupant de l’Élysée avait aligné le salaire du président à celui du Premier ministre, puisqu’en France, ce dernier a un salaire plus élevé que celui du président. À cette époque, le chef du gouvernement touchait alors 21 300 euros brut, soit 16 614 nets.

François Hollande pour répondre à une promesse de campagne avait pris un important décret abaissant de 30 % les salaires des ministres, du Premier ministre et du Président de la République. 

Ce décret avait été publié au Journal officiel le 24 août 2012, actant la baisse de la rémunération des membres du gouvernement. Ainsi, les salaires du président et du Premier  ministre passaient de 21 300 euros bruts par mois à 14 910 euros.

Ce niveau de revenu sera maintenu par Emmanuel Macron après son élection en 2017. Par ailleurs, Emmanuel Macron avait également renoncé à siéger au Conseil constitutionnel. Ce siège lui aurait rapporté une indemnité mensuelle de 13 500 euros après son départ de l’Élysée.

Notons cependant qu’en France, le cumul des revenus est impossible. En outre, les éléments de rémunération du président de la République sont exclusifs de tout autre traitement, pension, prime ou indemnité, hormis celles à caractère familial.

Combien gagne le président de la République ?
Macron, l’actuel président de la République française

Quels sont les avantages après le mandat présidentiel ? 

Au terme de son mandat, un ancien président français a droit à certains émoluments pris en charge par l’État à vie. Ainsi, les deux anciens présidents de la République, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont eu droit à des avantages matériels et humains après leurs mandats. 

À propos du salaire d’un ancien président 

Le salaire d’un ancien président en France n’est pas très différent de celui d’un conseiller d’État ordinaire. En effet,  un ancien président perçoit 6 220 euros bruts mensuel. Il peut également avoir droit à certains salaires venant de ses prestations extra et d’activités professionnelles autres que la présidence. 

Selon l’article 56 de la Constitution, les anciens présidents sont membres à vie du Conseil constitutionnel. De ce fait, ils ont droit à près de 13 500 euros par mois. Il est cependant à noter que depuis la mort du célèbre Valéry Giscard d’Estaing, aucun ancien Chef de l’État ne siège à cette institution. Nicolas Sarkozy y a d’ailleurs renoncé et François Hollande n’a jamais exercé ce droit. Dès lors, ils ne bénéficient pas de la retraite dotation.

Ce que vous pouvez faire après votre mandat présidentiel

Très peu de personnes ont la chance d’être élues au poste de président de la République. C’est à se demander s’il y a une vie après le mandat présidentiel. Eh bien, après la présidence, vous  pouvez rebondir dans plusieurs fonctions et activités.

Après ses deux mandats, François Hollande s’est consacré à sa Fondation la France s’engage. Créée en 2014, la fondation « La France s’engage » soutient financièrement des projets innovants sur divers domaines à portée nationale. Il continue d’aller sur certains plateaux de télévision ou radio, où il laisse entrevoir un éventuel retour. 

Valéry Giscard D’Estaing a continué à vivre sa passion pour l’écriture. Durant son septennat, il avait déjà publié la Démocratie française. Il a également rédigé d’autres ouvrages comme Le Passage, paru en 1994. C’est l’histoire d’un notaire et d’une jeune auto-stoppeuse.  

Ensuite, notre ancien président va publier « La Princesse et le Président », « La Victoire de la Grande Armée », uchronie où Napoléon se retire pacifiquement après avoir vaincu l’armée russe. Il publiera enfin en 2011 Mathilda, histoire d’une jeune fille qui a grandi dans des codes et valeurs familiales allemandes. Cette dernière vit le cauchemar après le départ de son copain pour l’armée allemande sur le front Russe. Nicolas Sarkozy espérait avant sa défaite aux élections de 2012 face à François Hollande redevenir «un Français parmi les Français». Ayant manœuvré un retour à la présidentielle qui suivait, il n’aura même pas passé le stade des primaires du parti Les Républicains.