Comment faire les études de kiné en Belgique ?

25 août 2022
7 minutes

La kinésithérapie, appelé aussi physiothérapie, est une discipline paramédicale pratiquée par les masseurs kinésithérapeutes. Son nom est issu du grec ancien des mots (kínêsis), qui signifie « mouvement », et (therapeía), « cure ».

Les kinés reposent sur diverses techniques qui sont nombreuses, tel que les massages, les mobilisation articulaire, le drainage lymphatique etc. La kinésithérapie a pour objectif de redonner au corps sa coordination normale et ses capacités fonctionnelles grâce à l’aide des kinés.

Quelle formation pour devenir kinésithérapeute en Belgique ?

Pour exercer en tant que kinésithérapeute, il est nécessaire d’avoir une formation de masso-kinésithérapie.

En Belgique, les études de kinésithérapie durent quatre ans et sont enseignées par deux types d’organismes : les Hautes Écoles et les universités. Elles font partie de l’enseignement de type long et sont organisées en deux cycles :

  • En Haute École, les études sont constituées d’un Bachelier de transition en kinésithérapie (3 ans), et complétées par un Master professionnalisant en kinésithérapie (1 an). La formation comprend des cours théoriques et séances de travaux pratiques.
  • En revanche à l’Université, les études sont constituées d’un Bachelier de transition en Sciences de la motricité, parcours Kinésithérapie et Réadaptation (3 ans), complétées par un Master de même appellation (1 ou 2 ans). Le programme comprend des cours : en sciences (chimie, physique, biologie), en sciences biomédicales, en sciences médicales, en kinésithérapie et motricité, en sciences humaines et en langues. Il y a aussi des exercices et des travaux pratiques.

La différence entre l’enseignement à l’Université ou en Haute École est notable. Les universités offrent une approche plus théorique, alors que les Hautes Écoles présentent une approche professionnelle avec les stages dès la première année. Toutefois, ces deux cursus proposent les mêmes possibilités avec les différentes approches de l’apprentissage.

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Quelles sont les écoles de kiné en Belgique ?

Comme déjà mentionné, il y a deux filières de formation : la Haute école et l’Université. Si vous êtes face à un choix d’école, il existe un classement des écoles de kinésithérapie en Belgique. D’après le site euroguidance-france.org, on peut choisir une formation entre les écoles suivantes :

  • Haute École Libre Ilya Prigogine – Bruxelles – Campus Érasme
  • Haute École Bruxelles Brabant (HE2B) – ISEK (Anderlecht)
  • Haute École Léonard de Vinci – Bruxelles (Woluwé) – Institut d’enseignement supérieur Parnasse deux alice
  • Haute École Louvain en Hainaut – HELHA – Charleroi (Montignies sur Sambre)
  • Haute École provinciale de Hainaut – HEPH Condorcet -Tournai & Charleroi (Montignies sur Sambre)
  • Haute École de la Province de Liège HEPL – Campus Barbou
  • Haute École de la Communauté française du Luxembourg Robert Schuman – HERS- Libramont.

De l’autre côté, il y a les universités :

  • Université Libre de Bruxelles ULB – Faculté des Sciences de la motricité – Campus Érasme
  • Université catholique de Louvain (UCL) – Louvain la Neuve
  • Université de Liège ULG – Faculté de médecine (campus Sart-Tilman).

Il faut souligner que parmi ces écoles il y a celles qui accueillent plus ou moins d’étudiants non-résidents. Chaque école offre un nombre limité de places pour les non-résidents Belges. Cela veut dire 30 % maximum de la totalité des places disponibles.

Les écoles en Belgique avec le plus de places pour les non residents sont les suivantes : HE de la Province de Liège, Université Catholique deLouvain, HE de Vinci de Bruxelles (2021). Selon la source susmentionnée, le nombre de dossiers déposés est beacoup plus important.

Il suffit de prendre pour exemple la HELHA Charleroi qui offre 56 places pour les non-résidents. En 2021, il y avait de 381 dossiers déposés. Pour prendre un autre exemple, l’ULB Bruxelles qui offre 74 places pour les non-résidents et il y avait 291 dossiers déposés en 2021. Comme on voit, le nombre d’étudiants non-résidents est limité, mais ces chiffres varient chaque année.

Comment intégrer une école de kiné en Belgique ?

Les inscriptions pour des études de kinésithérapie en Belgique sont menées dans le respect de certains principes. En premier lieu, il est nécessaire de noter que le baccalauréat français n’est pas équivalent au diplôme de l’enseignement secondaire belge. Ainsi, avant le 15 juillet il faut établir un dossier de demande d’équivalence du baccalauréat français.

C’est la première étape de cette procédure. Ensuite, le candidat doit déposer personnellement sa demande d’inscription dans l’établissement (Haute École ou Université). Ce qui importe est que l’étudiant peut la déposer auprès d’un seul établissement et pour un seul cursus qui est visé par un décret. Une demande comprend entre autres :

  • La preuve écrite de demande d’équivalence du Baccalauréat français
  • La preuve du paiement des frais couvrant l’examen de la demande d’équivalence du baccalauréat français
  • La copie certifiée conforme du document d’obtention du Baccalauréat français.

De plus, en 2021 les dossiers étaient déposées en ligne sur le site de l’établissement ou par e-mail. Finalement, les étudiants sont choisis par tirage au sort et il y a un verdict dans les premiers jours de septembre. Il est conseillé de rester attentif, parce que tous les dossiers incomplets sont écartés.

Comment savoir si on est résident belge ?

Une personne est considérée comme résidente si elle est:

  • Une personne non-belge ayant établi sa résidence principale en Belgique depuis au moins trois ans ou au moins 15 mois en y ayant exercé une activité professionnelle
  • Une personne qui a le droit de séjourner en Belgique de manière permanente
  • Une personne ayant le statut de réfugié au regard de l’article 49 de la loi du 15 décembre 1980 ou bénéficiant de la protection temporaire visée à l’article 57/29 de cette même loi
  • Une personne bénéficiant d’une bourse d’étude dans le cadre de la coopération au développement pour l’année académique et le cursus visé.

Quelles sont les possibilités de développement professionnel ?

Le kiné aide ses patients à retrouver leurs forces et leur mobilité. D’habitude ce sont les personnes qui ont des troubles moteurs ou respiratoires. Le but de la réhabilitation est de maximiser la qualité de vie de la personne, en tenant compte de son bien-être physique et aussi mental. Le kinésithérapeute peut travailler dans de nombreux secteurs d’activité. Il existe plusieurs spécialisations complémentaires pour les kinés, par exemple :

  • Kiné du sport
  • Kiné respiratoire
  • Kiné gériatrique
  • Kiné pédiatrique
  • Kiné neurologique.

Le kinéseterapeute peut travailler en tant que salarié ou en libéral. Il peut exercer en hôpital, en centre de rééducation ou de revalidation, en maison de retraite, en clinique ambulatoire, en maison de repos et de soins, en psychiatrie, en entreprise ou en centre sportif.

En outre, il peut choisir des établissements pour handicapés moteurs, des clubs sportifs ou un centre de santé mentale. Les options sont nombreuses ! Quel que soit votre choix de spécialisation, c’est un métier qui demande toujours de la patience et de la concentration.

Quel est le salaire d’un kiné ?

Quant aux salaires, il y a une différence entre secteur public et secteur privé. Souvent, les kinés nouveaux diplômés choisissent l’activité en libéral. Dans ce cas, le kinéseterapeute peut s’attendre à un salaire d’environ 2 000 € nets par mois. Par contre, les kinés qui se trouvent dans le secteur public (hôpitaux, maisons de santé, etc.) peuvent gagner d’environ 1 500 € nets. Tout cela dépend de votre ancienneté, région d’exercice ou de votre nombre de consultations mensuelles.