Comment créer son propre business ?

Davantage de français se sentent aujourd’hui exaspérés par les contraintes du salariat et se tournent progressivement vers l’entrepreneuriat. L’absence de subordination, des horaires flexibles, une rémunération plus intéressante, vivre sa passion ; telles sont généralement les raisons qui sous-tendent cette orientation. Réussir dans cet univers n’est cependant pas aisé, tant il est délicat de monter son propre business. Découvrez dans cet article quelques conseils qui vous aideront à mener à bien votre projet.
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Cibler un marché pour répondre à une demande
Si beaucoup sont attirés par l’entrepreneuriat, la plupart des intéressés en sont encore à se demander « comment créer son propre business ? ». Il faut savoir (en guise de réponse) que, tout projet de création d’entreprise débute par l’identification d’un marché porteur.
Pour ce faire, commencez par scruter les habitudes de consommation des personnes qui vous entourent et identifiez leurs besoins. Cette première analyse vous permet de définir avec précision le type de biens ou services que vous proposerez et vous vous assurez par la même occasion, de répondre à une demande effective.
Si vous êtes confus, n’hésitez pas à entrer les mots clés de votre industrie sur les moteurs de recherche et listez les produits et prestations les plus courus. Tel un expert, examinez en profondeur votre marché et ressortez-en les spécificités. Ne vous limitez surtout pas à ce que sait déjà la concurrence. Creusez davantage et cherchez le détail qui vous permettra de vous démarquer.
Vous remarquerez probablement que le secteur est déjà exploré (voire submergé), mais ne vous découragez pas. Dites-vous bien que si tant de personnes s’y intéressent, c’est qu’il y a certainement de l’argent à y faire. De plus, si les autres arrivent à tirer leur épingle du jeu, pourquoi pas vous ?
Vous pouvez également choisir un marché en fonction de votre formation. Si vous avez une formation de journaliste sportif, il est préférable de créer une maison de production spécialisée dans ce domaine.
Monter un business model
Il s’agit ici de dépasser le simple stade des idées pour vous projeter dans l’implémentation du projet. Vous devez alors élaborer de manière structurée la stratégie ou le plan d’action qui vous permettra de rentrer dans le jeu et vous y imposer comme un acteur majeur.
Faites une étude minutieuse de votre marché et disséquez l’offre de la concurrence. Relevez leurs atouts et notez les bémols sur lesquels vous vous appuierez pour vous démarquer.
Définissez les caractéristiques de votre offre en corrigeant les manquements observés chez les rivaux. Quelle est la nature des biens et/ou services proposés ? Quelle en est la cible ? Quels canaux de distribution souhaitez-vous utiliser ? Quel prix comptez-vous appliquer ? Quelle(s) astuce(s) allez-vous mobiliser pour vous singulariser ?
Ça y est, votre stratégie commerciale est désormais claire et le projet vous semble d’emblée plus pragmatique. Il est temps de séquencer votre évolution et de vous fixer des objectifs chiffrés que vous devrez atteindre de façon progressive (court, moyen et long terme). Une analyse SWOT vous permettra donc de connaître les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces qui entourent votre futur business.

Choisir son statut juridique
Le choix du statut juridique est une étape cruciale dans un projet de création d’entreprise. Il s’avère d’ailleurs délicat, car la forme pour laquelle vous opterez affectera la gestion de votre business. Le législateur propose en effet une pléthore de structures dont chacune présente des spécificités plus ou moins avantageuses.
Pour se décider, l’entrepreneur doit tabler sur certains éléments comme sa volonté ou non de s’associer, la taille de son projet, la protection de son patrimoine et le régime fiscal de son entreprise. Il a ainsi le choix entre :
- Une Entreprise Individuelle (EI) : plus souvent conseillée aux artisans, cette structure se caractérise par un processus de création d’entreprise simplifié et une gestion facile. Vous exercez ici sans besoin de créer une personne morale ; ce qui vous met à l’abri des tracasseries et autres démarches administratives. Vous bénéficiez par ailleurs du régime de micro-entreprise, à condition évidemment de ne pas dépasser le plafond de chiffre d’affaires prévu par la loi. Votre patrimoine personnel est cependant lié à votre activité et sera engagé en cas de problèmes.
- Une Société à Responsabilité Limitée (SARL) : c’est l’une des formes sociales les mieux encadrées par le Code du Commerce. Ce statut permet à deux ou plusieurs associés (jusqu’à 100) de créer une société dotée d’une personnalité juridique. Elle a pour principal avantage de limiter la responsabilité des associés aux montants de leurs apports respectifs. Toutefois, les formalités de création d’entreprise demeurent plus tracassantes ici que dans une entreprise dite individuelle.
Il a ainsi le choix entre :
- Une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) : proche de la SARL, cette forme d’entreprise n’a à sa tête qu’un seul investisseur. Elle bénéficie par ailleurs du même encadrement juridique que la SARL, mais requiert la rédaction d’un statut clair régissant l’administration ou la gestion des affaires.
- Une Société Anonyme (SA) : plus adapté aux projets de grande envergure, ce type d’entreprise nécessite un capital de départ d’une valeur minimale de 37.000 euros. Vous pouvez également la coter en bourse, mais les formalités de création d’entreprise ici sont assez lourdes et vous devrez désigner un commissaire au compte, sans parler des organes de direction.
- Une Société par Action Simplifiée (SAS) : c’est une forme d’entreprise qui prévoit à sa création la future entrée au capital d’autres associés. Ces derniers définissent eux-mêmes les règles de gestion de la structure, mais la création d’entreprise reste soumise à d’importantes formalités.
Un autre format très souvent exploré par les entrepreneurs est la Société par Action Simplifiée Unipersonnelle (SASU). Vous l’aurez compris, il s’agit de la forme unipersonnelle de la SAS. Elle présente les mêmes caractéristiques et inconvénients à savoir : la responsabilité limitée au capital social et d’importants frais de création.
Faire immatriculer son entreprise
C’est la dernière étape d’un processus de création d’entreprise. Vous devrez remplir un formulaire d’environ 3 pages sur lequel vous renseignerez entre autres : la raison sociale de l’entreprise, ses activités, son capital et le(s) gérant(s). Ces formulaires sont de 2 types :
- les M0 (relatifs aux SARL, SA et SAS) ;
- les P0 (applicables aux personnes bénéficiant du statut d’artisans, commerçants ou de micro-entrepreneurs).
Au terme de toutes ces démarches, il ne vous restera plus qu’à publier l’annonce légale de création d’entreprise dans un journal habilité pour exister officiellement et débuter vos activités. Les frais de publication oscillent habituellement entre 200 et 300 euros.
Voilà, vous savez désormais tout (ou presque) sur comment créer son propre business. Alors si tel est réellement votre souhait, n’hésitez pas à suivre le process. Lancez-vous et réalisez votre projet !