Comment devenir sage femme ?

25 octobre 2022
5 minutes
Comment devenir sage femme ?

Si le milieu médical et la naissance vous passionnent, alors le métier de sage femme est fait pour vous. Ces professionnelles ont en effet pour mission d’accompagner la mère dans le processus d’accouchement. Elles s’occupent par ailleurs des questions de contraception et prennent part aux consultations gynécologiques et vaccinales. Actrice majeure de la santé, la maïeuticienne appartient à un corps délicat qui nécessite d’ailleurs une formation pointue. Découvrez-en l’étendue dans cet article.

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Quelles sont les missions de la sage femme ?

Précisons d’entrée que s’il est d’usage de parler de la profession au feminin, il existe bien des hommes sages femmes. Ils ne représentent cependant que 2,6% des effectifs globaux de la profession ; d’où la tendance féminine. La profession est rigoureusement encadrée en France et concède au praticien un pouvoir de diagnostic, ainsi qu’un droit de prescription.

Le maïeuticien est perçu de par ses missions comme le principal responsable du suivi ou de l’évolution d’une grossesse normale. Il accompagne ainsi la femme enceinte tout au long de la gestation et lui prescrit au fil des mois, des examens et activités relaxantes qu’il juge nécessaires. C’est ainsi que vous le verrez par exemple animer les séances de soutien psychologique, de sophrologie, yoga et autres.

Le rôle de la sage-femme au cours d’un accouchement

Lorsque la grossesse arrive à son terme, la sage femme s’occupe de l’accouchement. Grâce aux équipements à sa disposition, elle pratique alors :

  • L’épisiotomie : petite incision au bas du vagin qui permet d’en accroître la taille et favoriser le passage du nouveau-né ;
  • La suture : opération qui consiste à recoudre les tissus vaginaux après la délivrance pour redonner à la vulve sa taille initiale ;
  • La réanimation néonatale : procédure d’urgence qui vise à éviter le décès d’un nouveau-né qui connaît des difficultés respiratoires ;
  • L’intubation trachéale : geste médical qui consiste à faire passer une sonde dans le larynx jusqu’à trachée pour libérer les voies respiratoires du bébé.

En cas de complication, la praticienne fait appel (selon les cas) au gynécologue, à l’obstétricien ou au chirurgien qui prendront la relève pour stabiliser la mère et son enfant.

Le rôle de la sage femme va bien au-delà de l’accouchement. Elle assiste la nouvelle mère dans la prise en charge du bébé en lui prodiguant des conseils sur l’allaitement et l’hygiène du nourrisson. Elle accompagne par ailleurs la mère dans son processus de rétablissement postnatal grâce aux exercices de rééducation périnéale.

Quelle formation pour devenir sage femme ?

La maïeutique est assez passionnante comme métier, bien que contraignante. Elle regorge de responsabilités et requiert une formation pointilleuse. Longue de cinq ans, elle s’étale sur deux cycles dont le premier dure trois ans.

Étape d’initiation théorique, le premier cycle est directement accessible après le bac. Après les notions introductives, les étudiants se concentrent-ils sur les sciences biologiques et humaines. Le programme couvre alors les matières comme :

  • physiologie ;
  • anatomie ;
  • gynécologie ;
  • pharmacologie ;
  • obstétrique ;
  • santé publique ;
  • pédiatrie ;
  • sémiologie ;
  • néonatologie ;
  • maïeutique ;
  • psychologie ;
  • éthique ;
  • économie de la santé ;
  • droit ;
  • anglais.

Les apprenants sont déjà soumis ici aux cours pratiques dans le cadre des simulations qu’ils font en cours ; notamment sur des mannequins. Ils enchaînent ensuite avec un stage de 6 à 24 semaines qui les plonge davantage dans les pratiques professionnelles. Ils s’imprègnent alors des conditions de suivi d’une grossesse, d’un accouchement et d’un accompagnement postnatal. La troisième année marque la fin d’une étape et est couronnée par le DFGSMa (Diplôme de Formation Générale en Sciences Maïeutiques).

Le second cycle

Équivalent à la licence, le premier diplôme vous ouvre les portes du second cycle. Celui-ci est essentiellement pratique et dure deux ans. Il s’agit ici d’approfondir vos connaissances en néonatologie, obstétrique, gynécologie et pathologie. Vous apprendrez aussi à mener les consultations de grossesse, animer les séances de préparation collective à l’accouchement, réaliser les accouchements et assurer le suivi gynécologique postnatal. Des notions de management vous sont également inculquées pour vous apprendre à gérer ou coordonner les équipes que vous pourriez avoir sous votre responsabilité. Vous passerez en moyenne 56 semaines sur le terrain dont six mois de stage minimum en fin de deuxième année.

L’obtention du diplôme de sage femme

Le diplôme d’Etat de sage femme vous est finalement décerné en fin de cursus. Vous devez cependant valider tous vos cours théoriques, stages et CSCT (certificat de synthèse clinique et thérapeutique). Il faudra par ailleurs rédiger un mémoire que vous défendrez brillamment devant un jury pour obtenir le précieux sésame. Certains étudiants complètent leurs profils avec un diplôme universitaire spécialisant qui leur permet de prétendre à certains postes de responsabilité et même à l’enseignement.

Retenez pour conclure que le métier de sage femme est sensible et comporte de nombreuses missions. Le professionnel est alors chargé d’accompagner la femme enceinte durant toute sa grossesse et d’en assurer la délivrance. Il doit cependant suivre une formation de cinq ans et rédiger un mémoire. Ça y est, vous voilà suffisamment outillé pour choisir une formation et réaliser votre ambition professionnelle.